Les Filles de Shambhalla, huile sur toile, 46X55 cm, août 2012.
De vieilles légendes racontent qu'au royaume de Shambhalla, sept sages prient ou méditent en permanence pour le devenir de l'Humanité. Elles ne disent pas qui sont ces sages, hommes ou femmes, ni quelles sont leurs prières. Par l'interstice d'un rêve, aussi clairement qu'un tableau peint devant mes yeux, j'ai pu pénétrer l'un des arcanes de ce lieu, entrer dans un des temples du royaume. J'y ai alors vu trois femmes, trois filles de Shambhalla. Et trois formes de prière, ou de méditation. J'ai appelé la première : "la prière du chat" ; la deuxième : "la méditation du lotus" ; la troisième : "l'ouverture au serpent". Celui de la Kundalini, de la Connaissance. Mais ce sont-là pures interprétations de ma part. Il y aurait mille choses à dire sur ces trois femmes, sorte de trinité incarnée du monde. Sur leurs mains en particulier, croisées, formant cercle ou paumes ouvertes. Sur le mystère de leur visage, chacun tourné vers une extase particulière, ou de leur tenue, polarités chromatiques, cachant, ou découvrant tour à tour le côté droit et le côté gauche du corps, comme s'il s'agissait d'un seul, unique et multiple ; celui de l'Humanité sur laquelle veillent ces filles de Shambhalla. Le rêve alors s'efface, mais les yeux ouverts, je les vois encore, plein d'une nostalgie immémoriale.